L’adolescence est une période de transition difficile aussi bien pour l’adolescent que pour les parents.

Plutôt que d’évoquer ce que l’on appelle communément la « crise d’adolescence », il me semble plus pertinent de parler d’une crise existentielle, de difficultés liées à la construction de l’image de soi, du corps, de la vie sociale, affective, et sexuelle.

L’adolescence est un moment de fragilité, se constituer une nouvelle peau prend du temps.

Françoise Dolto évoque, à ce propos le complexe du homard¹ : pendant que le homard mue, il se trouve durant toute une période, dépourvu de carapace, donc vulnérable.

Ainsi, les moments de repli sur soi et/ou dans sa chambre demeurent des temps nécessaires qui peuvent et doivent rester constructifs.

Le mal-être de l’adolescent peut se traduire par le stress, l’angoisse, l’anxiété, des troubles alimentaires, des difficultés scolaires, l’isolement, le manque de confiance en soi, le mal-être, la dépression, mais aussi certaines addictions comme la consommation d’alcool et de drogues.

Face aux difficultés relationnelles, comportementales, scolaires, voir existentielles que peuvent rencontrer les adolescents, un travail psychique peut être engagé, si le jeune sujet est en demande.

La demande consiste souvent à venir parler à une personne neutre, inconnue de sa famille, qui lui permettra de réévaluer et d’ajuster ses liens à l’entourage, en tenant compte des changements physiques et psychiques qui s’opèrent.

Un travail de repérage de sa place dans l’histoire familiale s’avère parfois très structurant, afin de trouver sa place dans l’univers dans lequel il évolue, dans la société.